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COMPOSITION 9 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIAL, DYNAMIQUES TERRITORIALES

28 Août 2016 , Rédigé par Laurent Boscher Publié dans #TERMINALE - ES & L

COMPOSITION 9 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIAL, DYNAMIQUES TERRITORIALESCOMPOSITION 9 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIAL, DYNAMIQUES TERRITORIALES
INTRODUCTION

Présentation. Le continent américain, longtemps dominé par les Etats-Unis, qui le considéraient alors comme leur « chasse gardée », connaît depuis deux décennies de profonds bouleversements. L'un d’eux est l'émergence du Brésil, devenu récemment la 8e puissance économique mondiale. Les Etats-Unis et le Brésil, les deux plus grandes puissances du continent américain, témoignent ainsi, par leur taille, leur peuplement et leur richesse, de l’importance de l’Amérique dans la mondialisation.

Problématique. Quel est, à l’échelle du monde, le rôle des Etats-Unis et du Brésil ? Dans quelle mesure les territoires respectifs de ces deux puissances contribuent-ils à leur dynamisme ? Les Etats-Unis et le Brésil, de fait, se perçoivent-ils comme des alliés ou des rivaux ?

Plan. Les Etats-Unis et le Brésil sont deux puissances mondiales majeures, dont le dynamisme s’explique par l’intégration de leurs territoires dans la mondialisation, elle-même source de tensions entre les deux « voisins », désormais alliés autant que rivaux.

DEVELOPPEMENTS

[I] Les Etats-Unis et le Brésil sont deux puissances mondiales majeures, dans la mesure où elles occupent respectivement les 1er et 8e rangs de l’économie mondiale : les Etats-Unis, en tant que hyperpuissance ; le Brésil, au titre de puissance émergente.

[A] Les Etats-Unis sont une hyperpuissance, au sens où depuis la fin de la Guerre froide (1991) ils dominent le monde sans l’ombre d’un rival sur les plans économique, financier, commercial et culturel. Sur le plan économique, les Etats-Unis sont les 1ers dans les trois secteurs clés : le secteur primaire, grâce à une agriculture productiviste ultraperformante lié à un système agroalimentaire parfaitement intégré au marché mondial (Walmart) ; le secteur secondaire, grâce à des ressources naturelles abondantes (charbon, pétrole, minerais) et des FTN dominant le marché mondial (Exxon, General Motors, Boeing) ; le secteur tertiaire, grâce à la qualité de leur capital humain (Harvard) et leur grande capacité d’innovation (NTIC, Apple, Microsoft). Sur le plan financier, les Etats-Unis occupent également les 1ers rangs mondiaux : d’abord, en raison du dollar, qui en dehors de la « zone euro » demeure la monnaie des échanges internationaux ; ensuite, en raison de la Bourse, qui via celle de New York et de Chicago capte l’essentiel des flux mondialisés de capitaux ; enfin, en raison des IDE qui pour les sortants comme pour les entrants placent les Etats-Unis au 1er rang. Sur le plan commercial, les Etats-Unis sont dans une position moins favorable : certes, ils exportent beaucoup vers l’étranger, essentiellement grâce à leurs FTN (2e exportateur mondial, derrière la Chine) ; mais ils importent davantage encore en raison de la très forte demande intérieure qu’explique le niveau de vie élevé des habitants (balance commerciale déficitaire, dette publique très importante). Sur le plan culturel, enfin, les Etats-Unis, grâce à leur Soft Power, utile complément du Hard Power, continuent de séduire le monde (American Way of Life, American Dream) et contribuent toujours davantage à l’américanisation du monde (films, séries, musiques, Internet, habitudes alimentaires, modes vestimentaires).

[B] Le Brésil, de son côté, est une puissance émergente. « Puissance » émergente, et non pas seulement « pays » émergent, au sens où son rapide développement économique et commercial lui permet également d’aspirer désormais à des prétentions politiques. Sur le plan économique, d’abord, le Brésil a entamé une ascension qui l’a propulsé depuis 2017 au 8e rang mondial. A la tête d’un territoire immense et riche (or, fer, pétrole), il dispose de ressources si abondantes qu’il fait figure de 3e exportateur agricole mondial et presque déjà de « nouvelle ferme du monde ». Le Brésil, cependant, n’est pas seulement une grande puissance agricole. Il est aussi, de plus en plus, une puissance industrielle majeure, en particulier grâce à la présence sur le marché mondial de certaines de ses redoutables FTN, comme Petrobras (pétrole) ou Embraer (aéronautique). Sur le plan commercial, ensuite, le Brésil affiche un dynamisme insolent : ses exportations ont été multipliées par 5 entre 2000 et 2017 ; ses FTN s’imposent partout en Amérique latine ; et sa balance commerciale est très excédentaire. Le Brésil, pour autant, à défaut de disposer encore d’une armée puissante, n’oublie pas, comme le font les Etats-Unis, d’entretenir son pouvoir de séduction, via son folklore (carnaval, samba, plages), sa capacité à accueillir des événements mondiaux (Jeux Olympiques, Coupe du Monde de football) mais aussi ses séries télévisées, les telenovelas, vendues dans toute l’Amérique latine, ainsi qu’en Europe de l‘Est et en Afrique, où elles sont plus regardées que les séries étatsuniennes, plus chères à diffuser. Sur le plan politique, enfin, le Brésil ne masque pas ses ambitions. Après s’être imposé aux dépens de sa rivale historique, l’Argentine, puis du reste de l’Amérique du Sud, au point que certains de ses voisins dénoncent le néo-impérialisme brésilien dans le cadre du MERCOSUR dont il est la locomotive, le Brésil tente de s’imposer désormais, parmi les BRICS, comme le porte-parole naturel des nations émergentes. Bien plus, le Brésil, dans sa volonté de constituer un contrepoids à la domination des Etats-Unis, multiplie les initiatives sur la scène internationale : appel à un rééquilibrage dans les relations Nord/Sud, ouverture de pourparlers diplomatiques avec l’Iran, mise en place d’un programme d’armement nucléaire et même revendication d’un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

[Transition] Les Etats-Unis et le Brésil, quoique à des degrés différents, sont donc deux puissances mondiales majeures. Ce rôle éminent dans l’internationalisation des échanges tient en grande partie à la forte intégration de leurs territoires dans la mondialisation.

[II] Les Etats-Unis et le Brésil sont deux territoires intégrés à la mondialisation, au sens où ils sont deux des pays de la planète qui participent le plus aux échanges internationaux : mais, tandis que le territoire étatsunien est presque entièrement intégré à la mondialisation, celui du Brésil, en revanche, ne l’est que très inégalement.

[A] Les Etats-Unis disposent d’un territoire bien intégré à la mondialisation. Celui-ci est même la première richesse des Etats-Unis. Sans cet atout, en effet, que les Américains considèrent comme un « don du ciel », l’ascension du pays n’aurait probablement pas été aussi rapide. Encore fallait-il conquérir ce territoire, puis l’aménager et le mettre en valeur ; ce fut-là le « génie » du peuple américain. Historiquement, les Etats-Unis, nés sur la côte Est de la façade Atlantique au XVIIIe siècle, se sont ensuite lancés, à partir du XIXe siècle, à la conquête de l’Ouest jusqu’au Pacifique, afin d’acquérir de nouvelles terres (agricoles) et de nouvelles richesses (or, pétrole). Très vite, les Américains ont alors multiplié les voies d’accès, routières puis ferroviaires, afin de relier les quatre points cardinaux, Nord-Sud, du Canada au Mexique, et Est-Ouest, de l’Atlantique au Pacifique. Le territoire américain, aujourd’hui composé de cinquante Etats, est divisé en trois espaces principaux, tous intégrés à la mondialisation. D’une part, l’Est, surnommé la Manufacturing Belt, réunissant 40% de la population américaine ainsi que tous les lieux de pouvoir, à la fois politique et économique, tels Washington la capitale administrative du pays (Maison Blanche) et New York sa capitale économique (sièges sociaux des FTN, Bourse de Wall Street). D’autre part, l’Ouest et le Sud, surnommés la Sun Belt, rassemblant 50% des Américains. Cette région est la plus dynamique du territoire américain. Enfin, le Centre, surnommé la Corn Belt, regroupant 10% des habitants. Le Centre désigne une bande de territoires situés au cœur du pays, sans accès à la mer, et dont l’activité principale est l’agriculture. A chacun de ces trois espaces du territoire américain correspond ainsi un secteur d’activité privilégié : le secteur primaire pour la Corn Belt, le secteur secondaire pour la Manufacturing Belt, le secteur tertiaire pour la Sun Belt ; chacun de ces espaces apparaissant, de surcroît, comme le leader mondial de son secteur. Aux Etats-Unis, du reste, où l’urbanisation est très forte (80%), les mégalopoles se multiplient. Outre la Mégalopolis, qui s’étire sur 800 km entre Boston, New York et Washington (BosWash), d’autres mégalopoles sont en cours de constitution (SanSan, Pugetopolis, la Metrolina), chacune (à l’image du pays) abritant une population cosmopolite faite d’une majorité ethnique de Blancs (60%), essentiellement constituée de WASP, et d’une minorité ethnique (40%) constituée d’Hispaniques, de Noirs, d’Asiatiques et même de multiraciaux, tel le golfeur Tiger Woods. Au sein du pays, d’ailleurs, où 12% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, d'importantes inégalités sociales persistent, en particulier entre WASP et Afro-Américains.

[B] Le Brésil, de son côté, est à la tête d’un territoire inégalement intégré. Le Brésil, pourtant, comme les Etats-Unis, dispose d’un territoire immense et riche, dont il a tout lieu de faire un atout. C’est, en fait, la mise en valeur plus tardive de l’espace brésilien qui explique la persistance en ce pays de fortes disparités socio-spatiales. Le Brésil, comme les Etats-Unis, a été colonisé par les Européens, qui sont arrivés par la mer sur la côte orientale, première mise en valeur. Mais, alors que la conquête du territoire a été rapide en Amérique du Nord, celle-ci a été plus lente en Amérique du Sud. Pour preuve : au milieu du XXe siècle encore, le Brésil mis en valeur ne s’étend pas à plus de 150 km de la côte. Voilà pourquoi, après le Nord puis le Sud, ce sont désormais le Centre et l’Ouest amazoniens du pays que le gouvernement s’efforce de mettre en valeur, comme en témoigne l’implantation en 1960 de la capitale Brasilia pour désenclaver les régions intérieures délaissées. De nos jours, le Brésil peut être divisé en trois grands espaces principaux : en premier lieu, le Sudeste et le Sud, régions les plus dynamiques et les plus peuplées du Brésil (Sao Paulo, Rio de Janeiro) ; en second lieu, le Nordeste, région aujourd’hui la plus pauvre du pays (Salvador de Bahia) ; en troisième lieu, le Centre et l’Ouest, régions actuellement les plus mises en valeur à la faveur des fronts pionniers amazoniens (Brasilia, Manaus). De fait, le Brésil, géographiquement, socialement, ethniquement, est coupé en deux : dans le Sudeste, au bord de la mer, autour des villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Porto Alegre, où résident les Blancs, d’origine européenne, majoritairement citadins, la région bénéficie d’un niveau de développement élevé ; dans le Nordeste, en revanche, ainsi qu’au cœur de la forêt amazonienne, le long des fronts pionniers, tel celui du Mato Grosso (Grande Forêt), où vivent les Noirs et les Métis, d’origine africaine ou amérindienne, majoritairement ruraux, la région est en état de sous-développement. Au Brésil, comme aux Etats-Unis, l’immigration, ancienne et massive, a ainsi créé une société cosmopolite. Si, toutefois, le brassage des populations est une réalité, la ségrégation socio-spatiale entre les différentes communautés en est une autre. A l’intérieur des villes, les inégalités sont criantes : d’un côté, les condominios fechados, quartiers riches des Blancs, composés de belles maisons et de beaux immeubles (CBD), fermés et surveillés par des agents de sécurité ; d’un autre côté, les favelas, quartiers pauvres des Noirs, composés d’habitations précaires, abandonnées à la misère et au crime. Dans les campagnes, les ségrégations ethniques et sociales sont sensiblement comparables : d’un côté, les grands propriétaires terriens, d’origine européenne, maîtres des latifundio ; d’un autre côté, les petits propriétaires fonciers, d’origine africaine ou amérindienne, maîtres des minifundio, ainsi que les « sans terre », des paysans privés de terres, faute d’argent, auxquels le président Lula da Silva (2003-2011), avait promis l’accès la propriété, mais au prix d’une destruction accélérée de la forêt amazonienne, déjà réduite depuis 30 ans d’une superficie égale à celle de la France tout entière.

[Transition] Si les Etats-Unis aussi bien que le Brésil ont fait de leurs territoires respectifs le socle de leur développement, les écarts de richesse entre les deux pays s’expliquent pour partie par la plus ou moins grande intégration de leurs espaces dans la mondialisation. Le fossé, néanmoins, se réduit. Les Etats-Unis pourraient alors voir dans le Brésil un rival plus qu’un allié.

[III] Les Etats-Unis et le Brésil sont-ils des alliés ou des rivaux ? La question mérite d’autant plus d’être posée que régulièrement désormais leurs voisins dénoncent d’une même voix les ambitions hégémoniques des deux principales puissances du continent américain. La réponse, pourtant, ne va pas de soi.

[A] D’un côté, les économies des Etats-Unis et du Brésil sont complémentaires. Le dynamisme de l’une entretient la croissance de l’autre. Les deux pays ont en commun de disposer de puissants secteurs agricoles et industriels, qui se développent sur des marchés différents. Ils bénéficient tous deux, par ailleurs, d'un vaste marché intérieur qui fait la prospérité de leurs FTN, sans que les premières nuisent aux secondes. Les deux pays, enfin, sont de grands exportateurs qui peuvent, à ce titre, entrer en concurrence dans la conquête des marchés mondiaux. Mais, à dire vrai, les échanges se font aussi entre eux et, pour l'heure, rares sont les firmes brésiliennes en mesure de faire réellement de l'ombre à leurs concurrentes étatsuniennes, qui demeurent bien plus puissantes.

[B] D’un autre côté, les ambitions des Etats-Unis et du Brésil sont contradictoires. L'ascension géopolitique du Brésil, souligne-t-on souvent, ne fait pas les affaires des Etats-Unis, qui depuis le début du XXe siècle se sont évertués à imposer leur domination sur le continent américain. Elle leur déplaît encore plus lorsque le Brésil prétend se mêler de graves problèmes internationaux. En 2010, par exemple, lorsque Brasilia, avec l'aide de la Turquie, a voulu négocier directement avec le régime iranien à propos de son présumé programme d'arme nucléaire, les Etats-Unis n'ont guère apprécié de voir ainsi le Brésil prétendre jouer dans la cour des « grands » et le lui ont fait savoir.

[C] En réalité, pourtant, la coopération entre les Etats-Unis et le Brésil est nécessaire. On peut effectivement douter du fait que les ambitions brésiliennes débouchent un jour sur un conflit avec les Etats-Unis, et ce, pour trois raisons. D'abord, parce que, à tout prendre, les Etats-Unis préfèrent voir le Brésil devenir le leader du continent sud-américain plutôt que le Venezuela, très anti-américain et enrichi par la flambée des cours du pétrole. Ensuite, parce que l'émergence brésilienne ne constitue pas un danger pour les Etats-Unis, qui sont surtout obnubilés par le « réveil » chinois. Le Brésil peut donc bien doubler son PIB et même acheter toutes les armes qu'il veut dans le but de se doter d’une armée puissante, il restera encore longtemps très loin du niveau des Etats-Unis. En dernier lieu, l'accès au pouvoir au Brésil de Jair Bolsonaro, le 1er janvier 2019, deux ans après celui de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, le 20 janvier 2017, l'un de ses modèles politiques, n'est pas de nature non plus à faire des deux pays des rivaux, mais bien plutôt des alliés. C'est assez dire, dans ces conditions, que la « guerre » entre Brasilia et Washington n'est pas pour demain.

CONCLUSION

Fermeture. Les Etats-Unis et le Brésil sont donc bel et bien deux puissances mondiales majeures : l’une toutefois développée, l’autre seulement émergente. Les Etats-Unis et le Brésil, de même, sont devenus deux puissances mondiales à la faveur de la maîtrise de leurs territoires respectifs : l’un cependant parfaitement intégré à la mondialisation, l’autre partiellement seulement en raison d’une mise en valeur à la fois plus tardive et plus inégale. Les Etats-Unis et le Brésil, enfin, plus que des rivaux, sont en vérité des alliés, parce que la concurrence qui les oppose parfois ne remet jamais en cause leur modèle de développement commun, la démocratie et le capitalisme.

Ouverture. Les Etats-Unis, toutefois, persisteront-ils à voir encore dans le Brésil un « pays ami » le jour où l’ascension de celui-ci constituera véritablement une menace politique et économique pour la Maison Blanche ?

VOCABULAIRE

 

                  Introduction

 

« Chasse gardée » : politique des Etats-Unis consistant à considérer le continent américain comme leur propriété.

Intégration à la mondialisation : fait pour un territoire de participer, faiblement ou fortement, aux échanges internationaux de marchandises au moyen des exportations et des importations. Plus les échanges sont nombreux (Triade/PE), plus le territoire est intégré à la mondialisation (enrichissement) ; moins ils sont nombreux (PMA), moins le territoire est inséré à la globalisation des échanges (appauvrissement).

 

                  I/ Etats-Unis/Brésil : leur puissance

 

Agriculture productiviste : agriculture produisant beaucoup avec peu de terres et peu d’agriculteurs, mais avec beaucoup d’engins mécaniques (tracteurs, moissonneuses-batteuses) et beaucoup de produits chimiques (engrais). On parle aussi d’agriculture intensive.

Système agroalimentaire : modèle d’organisation économique intégrant tous les acteurs du secteur de l’alimentation, depuis les constructeurs (tracteurs) et les ingénieurs (engrais) jusqu’aux producteurs (agriculteurs), transformateurs (emballage) et autres vendeurs (supermarchés).

Capacité d’innovation : aptitude à créer, à inventer, à faire les modes, grâce à des investissements élevés d’un pays dans la R&D (Recherche et Développement).

IDE sortant : total des investissements placés par un pays à l’étranger (exemple : investissement des Etats-Unis en Chine).

IDE entrant : total des sommes investies par des pays étrangers dans un pays donné (exemple : investissement de la Chine aux Etats-Unis).

Balance commerciale : désigne, au sein d’un pays, la différence entre les exportations et les importations de marchandises. Si les exportations sont supérieures aux importations, la balance commerciale du pays est excédentaire. Si, à l’inverse, les exportations sont inférieures aux importations, la balance commerciale est déficitaire.

Dette publique : désigne la situation d’un pays qui dépense plus d’argent (frais de fonctionnement) qu’il n’en gagne (recettes fiscales).

 

                  II/ Etats-Unis/Brésil : leur territoire

 

Manufacturing Belt : « ceinture industrielle ». Région, située à l’est des Etats-Unis, spécialisée dans le secteur secondaire (usines).

Sun Belt : « ceinture ensoleillée ». Région, située au sud des Etats-Unis, spécialisée dans le secteur tertiaire (bureaux).

Corn Belt : « ceinture du maïs ». Région, située au centre des Etats-Unis, spécialisée dans le secteur primaire (champs).

BosWash : mégalopole américaine située entre Boston et Washington ; elle est plus connue sous le nom de Mégalopolis.

SanSan : mégalopole américaine située entre San Francisco et San Diego.

Pugetopolis : mégalopole américaine située entre Seattle (Etats-Unis) et Vancouver (Canada) ; elle doit son nom au bras de mer situé devant Seattle, appelé le Puget Sound (« détroit de Puget »).

Metrolina : mégalopole américaine située entre Atlanta et Raleigh.

WASP : acronyme de l’expression « White Anglo-Saxon Protestant » (WASP). Désigne la principale communauté ethnique et religieuse des Etats-Unis. Le WASP, un Blanc anglo-saxon de confession protestante, a longtemps constitué la figure de l’Américain typique.

 

Mise en valeur d’un territoire : transformation d’un espace vierge (forêt) en espace productif (champs), au moyen de son aménagement (habitations, voies routières, réseaux ferroviaires, infrastructures numériques) et de son exploitation (sol : agriculture ; sous-sol : minerais).

Désenclaver : sortir un espace de son isolement (en le reliant aux autres territoires au moyen de différents aménagements).

Front pionnier : transformation d’un espace vierge en espace productif ; par exemple, la région amazonienne après la déforestation.

Condominio fechado : synonyme de « résidence fermée » (et surveillée) ; aux Etats-Unis, on parle de gated community (résidence fermée).

Favela : désigne, au Brésil, un bidonville. Favela : nom d’une fleur, très présente sur les hauteurs de Rio, là où à la fin du XIXe siècle se sont installés les premiers quartiers pauvres de la ville. Le mot favela, depuis le début du XXe siècle, est ainsi devenu un synonyme de celui de « quartier pauvre ».

Latifundium : désigne un « grand domaine agricole » (latifundia, au pluriel) ; on parle aussi de fazenda au Brésil (portugais) et d’hacienda dans le reste de l’Amérique du Sud (espagnol).

Minifundium : désigne un « petit domaine agricole » (minifundia, au pluriel).

 

                  III/ Etats-Unis/Brésil : alliés/rivaux ?

 

Géopolitique : désigne, au sens large, les relations internationales ; au sens étroit, l’influence de la géographie sur la politique.

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J
bonjour,<br /> On exclut brasilia du sud-est sur le croquis?
Répondre
L
Bonjour,<br /> Oui, il faut l'exclure ! Brasilia se trouve dans le Centre-Ouest.<br /> Sudeste : Belo Horizonte, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Curitiba<br /> Sud : Porto Alegre<br /> Amazonie : Manaus, Belém<br /> Nordeste : Fortaleza, Recife, Salvador de Bahia<br /> Centre-Ouest : Brasilia
E
bonjour, cette rédaction est pour moi très bien rédigée mais permet- elle une tres bonne note? car en ayant lu celle ci, je me suis rendus compte que vous n'avez pas parlé du hard power des états unis et du Brésil, cela peut poser un problème non ?
Répondre
L
Bonjour. Votre remarque est très juste. Vous pouvez parfaitement consacrer, si vous le souhaitez, quelques mots à chacune des deux armées (l'une très puissante, l'autre moins) dans le (I). Pas d'inquiétude cependant. La restitution fidèle de cette composition vous garantit une très bonne note. Bon courage !
S
Selon le programme officiel, les sujets de composition possibles au bac sont soit Rôle mondial, soit Dynamiques territoriales.
Répondre
L
Rôle mondial et dynamique territoriales est un même chapitre et non deux