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COMPOSITION 12 - L'ASIE DU SUD ET DE L'EST : LES DEFIS DE LA POPULATION ET DE LA CROISSANCE

28 Août 2016 , Rédigé par Laurent Boscher Publié dans #TERMINALE - ES & L

COMPOSITION 12 - L'ASIE DU SUD ET DE L'EST : LES DEFIS DE LA POPULATION ET DE LA CROISSANCECOMPOSITION 12 - L'ASIE DU SUD ET DE L'EST : LES DEFIS DE LA POPULATION ET DE LA CROISSANCE
INTRODUCTION

Présentation. L’Asie du Sud et de l’Est se compose de trois ensembles géographiques : d’une part, l’Asie du Sud (ou méridionale), composée de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh et de l’Afghanistan ; d’autre part, l’Asie du Sud-Est, formée par la Birmanie, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, le Cambodge, le Vietnam, le Laos et la Thaïlande ; enfin, l’Asie de l’Est (ou orientale), constituée de la Chine, de la Corée du Nord, de la Corée du Sud, de Taiwan, de Singapour et du Japon. Cet espace asiatique, longtemps considéré comme une périphérie du monde, dont le centre était alors constitué par les pays du Nord, est, depuis ces dernières années, le théâtre de progrès importants au point, selon certains, d’en faire le nouveau centre du monde.

Problématique. Dans quelle mesure l’Asie du Sud et de l’Est constitue-t-elle un nouveau centre du monde ? Quels sont, autrement dit, sur le plan démographique et économique, les atouts mais aussi les faiblesses de cet espace ?

Plan. L’Asie du Sud et de l’Est constitue un nouveau centre du monde, dans la mesure où il est à la fois l’espace le plus peuplé et le plus dynamique de la planète, quand bien même les défis qu’il lui reste à surmonter sont encore nombreux.

DEVELOPPEMENTS

[I] L’Asie du Sud et de l’Est est l’espace le plus peuplé au monde. Si l’Asie, avec 4,3 milliards d’habitants et 60% de la population mondiale, est de tous les continents le plus peuplé, l’Asie du Sud et de l’Est, avec 4 milliards d’habitants et 55% de la population mondiale, est de toutes les régions du monde la plus peuplée. En son sein, cependant, si la croissance démographique est très variable d’un espace à l’autre, partout la croissance urbaine est forte voire très forte.

[A] En Asie du Sud et de l’Est, la croissance démographique est très variable d’un espace à l’autre. Il faut, en réalité, distinguer deux situations qui correspondent à deux aires géographiques différentes : d’abord, celle de la « riche » Asie de l’Est, où le nombre de naissances par femme baisse fortement (Japon) ; ensuite, celle de la « pauvre » Asie du Sud, où le nombre de naissances par femme baisse également, mais plus faiblement (Inde). Dans les deux aires asiatiques, néanmoins, la transition démographique, c’est-à-dire la réduction du nombre des naissances, est partout à l’œuvre, fortement à l’Est, plus faiblement au Sud. De fait, selon les prévisions de l’ONU, la croissance démographique de la région devrait rester soutenue jusque vers 2030, avant que ne s’amorce un lent déclin à partir des années 2050. Ainsi, en Asie de l’Est, qui a précocement entamé sa transition démographique, la fécondité moyenne est inférieure à la moyenne mondiale (1,8 contre 2,5). En Asie du Sud, en revanche, l’indice de fécondité est supérieur à la moyenne mondiale (2,7). Le maintien d’une forte fécondité dans certains pays pauvres d’Asie du Sud (5,3/Afghanistan) contraste donc avec les pays riches d’Asie de l’Est ayant achevé leur transition démographique (0,8/Singapour). Voilà pourquoi, dans l’avenir, une grande part de la croissance démographique émanera de l’Asie du Sud. A l’inverse, dans la plupart des pays d’Asie de l’Est, où le taux de fécondité est parfois extrêmement bas, le déclin démographique approche à grands pas, lorsqu’il n’est pas déjà une réalité comme au Japon (1,2), d’ores et déjà confronté à une baisse du nombre de ses habitants (126 millions en 2017 contre 128 millions en 2010). Il n’en reste pas moins que, pour l’heure, l’Asie de l’Est, avec la Chine, et l’Asie du Sud, avec l’Inde, abritent les deux pays les plus peuplés de la planète. La Chine et l’Inde, avec respectivement 1,3 et 1,2 milliard d’habitants, représentent à eux seuls 33% de la population mondiale. En Chine, la fécondité est désormais basse (1,5), au prix d’une politique autoritaire de contrôle des naissances, qui a culminé avec la règle de l’enfant unique à partir de 1979. L’Inde, qui n’a pas eu recours à des politiques coercitives comme la Chine, mais qui a au contraire mis l’accent sur l’éducation des familles en général et des femmes en particulier (planning familial), est dans une position moyenne, avec 2,7 enfants par femme ; elle gagne 19 millions d’habitants chaque année, ce qui devrait lui valoir de devenir le pays le plus peuplé de la planète vers 2035, en raison d’un accroissement naturel plus fort que celui de la Chine (1,5% contre 0,5%). Cette croissance démographique, en un temps où la mondialisation est centrée sur les villes, a une conséquence directe : l’exode rural massif, dont l’Asie du Sud et de l’Est est actuellement le théâtre.

[B] En Asie du Sud et de l’Est, la croissance urbaine est forte dans tous les pays. Partout se développent des villes et régions urbaines gigantesques, à l’image de la mégalopole japonaise, 110 millions d’habitants, la première à avoir vu le jour en Asie. Ainsi, sur les 30 premières mégapoles mondiales, 18 sont asiatiques. En valeur relative, néanmoins, le taux d’urbanisation du continent asiatique est faible, 42% seulement (contre 75% en Europe, par exemple). En valeur absolue, en revanche, c’est la région du monde réunissant le plus grand nombre de citadins, 2 milliards selon les dernières estimations. La croissance urbaine en mégapoles millionnaires est donc très rapide et suscite d’importants dysfonctionnements du fait de fortes disparités socio-spatiales : d’une part, entre l’intérieur rural des pays qui se vide et le littoral urbain des Etats qui se remplit ; d’autre part, au sein des métropoles, entre des centres-villes qui s’enrichissent (gentrification) et des périphéries qui s’appauvrissent (paupérisation) avec l’essor des bidonvilles, surtout en Asie du Sud. En définitive, de même qu’il convient de distinguer deux sous-continents et deux catégories de pays selon leur niveau de richesse, il faut, parmi les mégapoles, différencier : d’un côté, celles qui appartiennent à l’Asie développée, telles Tokyo, Séoul et Singapour, vitrines de la modernité ; puis, d’un autre côté, celles qui appartiennent à l’Asie en développement, notamment Mumbai en Inde, ville émergente abritant le plus grand bidonville d’Asie, Dharavi (1 million d’habitants).

[Transition] L’Asie du Sud et de l’Est est ainsi le théâtre d’une double évolution : d’un côté, un ralentissement de sa croissance démographique ; et, de l’autre, une accélération de sa croissance urbaine. Il reste que les deux courbes ont beau se croiser, l’Asie, continent le plus peuplé de la planète, est aussi celui qui dispose de la plus forte croissance économique au monde.

[II] L’Asie du Sud et de l’Est est l’espace disposant de la plus forte croissance économique au monde. Cette croissance asiatique, toutefois, n’est pas générale : certains pays sont développés, d’autres seulement émergents, les derniers des PMA.

[A] Le Japon et les quatre dragons sont des pays développés. Le Japon, misant sur l’industrialisation et l’exportation, est le pays qui, en Asie, après la Seconde Guerre mondiale, a ouvert la voie du développement économique. Dès les années 1950, en effet, avec l’aide des Etats-Unis, soucieux de conserver un allié dans une Asie attirée par le communisme, le Japon a donné naissance à de grandes FTN, appelées keiretsu, telles Toyota et Sony, fortement soutenues par le ministère de l’Economie (METI), dans le but de fabriquer, à moindres coûts, grâce à une main-d’œuvre abondante faiblement rétribuée, des produits manufacturés destinés aux marchés internationaux des pays du Nord. Le Japon, enrichi rapidement grâce aux IDE, aux délocalisations et à ses exportations massives vers les pays riches, a alors connu une montée en gamme qui l’a fait passer de la conception de produits manufacturés (à faible valeur ajoutée) à celle de produits de haute technologie (à forte valeur ajoutée), non plus seulement pour l’étranger, mais aussi pour lui-même, avec cette conséquence de laisser à ses voisins asiatiques (les dragons) le soin de devenir à leur tour les « usines du monde », puisque désormais les investisseurs étrangers se détournaient du marché du travail nippon devenu inintéressant du fait de l’élévation du niveau de vie des Japonais. A partir des années 1960 et 1970, les quatre dragons, appelés aussi NPI (Nouveaux pays industriels), se sont alors inspirés du modèle de développement japonais, symbole de réussite. Selon la même stratégie économique d’industrialisation rapide, fondée sur une forte intégration dans l’économie mondiale, chacun de ces pays, notamment la Corée du Sud avec ses puissants chaebols (Hyundai, LG, Daewoo) s’est attaché à conquérir une position dominante au niveau mondial dans des secteurs industriels : Singapour est devenu le leader mondial des disques durs pour ordinateurs personnels (Creative) ; Hong Kong, le leader du jouet électronique (VTech) ; la Corée du Sud, le leader pour les téléviseurs à écran plat (Samsung) ; Taiwan, le leader pour les consoles d’ordinateurs (Acer).

[B] La Chine et l’Inde, de leur côté, au même titre que les quatre tigres, sont des pays émergents. La Chine, la première, parmi ce second groupe de pays d’Asie du Sud et de l’Est, s’inspire du modèle de développement du Japon et des dragons. A partir des années 1980, en effet, la Chine, repliée sur elle-même depuis l’instauration du communisme par Mao en 1949, s’ouvre à son tour au monde. Elle autorise l’entrée sur son territoire des capitaux étrangers, l’implantation de sociétés occidentales et l’ouverture de ses frontières afin de favoriser les échanges internationaux. Jouant la carte de l’avantage comparatif, résidant en l’occurrence dans l’existence d’une main-d’œuvre pléthorique pauvre, elle devient, dès les années 1990, après la fin de la Guerre froide, l’usine du monde et, depuis 2010, la 2e puissance économique mondiale. L’Inde, de fait, par rapport à la Chine, a pris du retard dans son développement. Sa spécialisation dans les services (informatique) lui a néanmoins valu le surnom de « bureau du monde » quand la Chine était qualifiée d’« usine du monde ». La situation, toutefois, évolue rapidement : l’Inde se dote d’une industrie puissante et diversifiée (Tata, Arcetor Mittal), tandis que la Chine la concurrence désormais dans les services qualifiés. Plus récemment, encore, d’autres pays émergents, les quatre tigres, la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines, inspirés par la réussite de leurs voisins, ont combiné la mise en place d’industries nationales tout en profitant des opportunités du marché mondial pour développer des exportations.

[C] Au final, seuls sept pays appartiennent encore au groupe des PMA : le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, le Laos, la Birmanie, le Népal et le Timor oriental. Dans ces pays, la croissance pas davantage que le développement n’ont permis un enrichissement des Etats et une élévation du niveau de vie des habitants. Enfermés dans la spirale de la pauvreté, pour des raisons qui relèvent à la fois de la géographie (enclavement, isolement) et de la politique (dictatures, guerres), ils nourrissent l’espoir, néanmoins, de bénéficier à leur tour des fruits de la croissance asiatique, mais alors seulement le jour où les investisseurs internationaux se seront détournés des quatre tigres, dont l’essor cependant est à peine amorcé. A ce moment-là, mais à ce moment-là seulement, les PMA de l’Asie du Sud et de l’Est pourront prétendre profiter du « vol d’oies sauvages », surnom donné aux développements différés et successifs des différentes régions d’Asie, selon des courbes qui ne seraient pas sans rappeler le vol en groupes des oies sauvages.

[Transition] L’Asie du Sud et de l’Est a donc beau être l’espace disposant de la plus forte croissance économique au monde, la pauvreté n’a pas disparu de ce continent. C’est, du reste, l’un des défis qu’il appartiendra à l’Asie de relever au cours des prochaines années.

[III] L’Asie du Sud et de l’Est est un espace confronté à plusieurs défis. De la capacité de cette région à surmonter les obstacles qui se dressent devant elle dépend son avenir. Ces défis, qui pourraient constituer un frein à la croissance et au développement de l’Asie, s’ils ne sont pas relevés, sont d’ordre : démographique, économique et écologique.

[A] Le premier défi est d’ordre démographique. Partout, en Asie, la croissance démographique est à la baisse. Conséquence : la population vieillit, d’une part, en raison de la baisse des naissances, d’autre part, en raison de l’augmentation de l’espérance de vie du fait de l’élévation du niveau de vie. Or le vieillissement démographique s’accompagne toujours, primo, d’une baisse de la main-d’œuvre disponible, et, secundo, d’une rétractation du marché des consommateurs, deux facteurs défavorables au soutien de la croissance, dans la mesure où les investisseurs se détournent des territoires peu dynamiques. Souvent, alors, pour maintenir la croissance et l’attractivité du territoire, l’immigration en provenance des pays à plus grande vitalité démographique apparaît comme une solution alternative.

[B] Le second défi est d’ordre économique. L’Asie du Sud et de l’Est, en effet, a beau s’enrichir grâce à une forte croissance (PIB), le niveau de développement, le Japon et les dragons mis à part, demeure encore faible (IDH). L’Asie demeure ainsi le continent qui abrite le plus grand nombre de pauvres (1 milliard), tandis que l’Inde (avec ses 400 millions d’indigents) apparaît aujourd’hui encore comme une terre de misère alors même qu’elle fait figure de 7e puissance économique mondiale ! C’est dans les grandes villes, où de riches quartiers fermés voisinent avec des bidonvilles (Mumbai), que les inégalités sont les plus fortes. De telles disparités socio-spatiales constituent des défis d’autant plus importants qu’elles peuvent prendre la forme de véritables fractures politiques, susceptibles de générer des tensions. L’affrontement à Bangkok entre les Chemises jaunes (classes urbaines, aisées, instruites) et les Chemises rouges (classes rurales, plus pauvres, moins instruites) en est un exemple récent (2010).

[C] Le troisième défi, enfin, est d’ordre écologique. La phase rapide d’industrialisation, d’urbanisation et de motorisation, la construction d’infrastructures lourdes (énergies, transports) ainsi que le développement par endroits de cultures commerciales sont responsables, depuis plusieurs années, d’une très forte dégradation environnementale. L’Asie est touchée par des pluies acides et une forte pollution atmosphérique, en particulier dans les villes chinoises et indiennes. Confrontés à l’urgence du développement, les pays en croissance n’affichent pas de priorité environnementale, notamment la Chine qui depuis 2006 est le 1er pays émetteur de gaz à effet de serre. Ce mépris pour l’écologie s’est traduit parfois par des catastrophes comme l’explosion d’une usine de pesticides en 1984 à Bhopal en Inde (20.000 morts) ou encore celle de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011 (20.000 morts). Depuis peu, cependant, sous la pression de la communauté internationale et des Asiatiques eux-mêmes, les gouvernements s’efforcent de développer de véritables politiques environnementales visant à réduire les nuisances du développement industriel et urbain sur l’environnement, comme en témoignent les concessions consenties par la Chine lors de la COP-21 organisée à Paris en 2015.

CONCLUSION

Fermeture. L’Asie du Sud et de l’Est, région la plus peuplée de la planète, qui connaît depuis deux décennies la plus forte croissance économique au monde, apparaît donc bel et bien comme un nouveau centre du système mondial, à condition toutefois de parvenir à relever les défis qui l’attendent. C’est là, du reste, tout le paradoxe de l’Asie du Sud et de l’Est. Cet espace, en effet, a beau être la 1re zone démographique et économique au monde, elle n’en demeure pas moins la région de la planète qui, malgré une croissance forte, réunit le plus grand nombre de pauvres, démontrant ainsi que croissance et développement ne sont pas nécessairement liés.

Ouverture. Le jour, néanmoins, où en Asie, croissance et développement coïncideront, qui pourra encore prétendre que l’ère de la domination du monde par les Occidentaux (XVIe-XXIe siècle) ne sera pas, à compter de ce moment, définitivement révolue ?

VOCABULAIRE

 

                  Introduction

 

Asie du Sud : appelée aussi « Asie méridionale », elle rassemble l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh et l’Afghanistan.

Asie du Sud-Est : réunit la Birmanie, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, le Cambodge, le Vietnam, le Laos et la Thaïlande.

Asie de l’Est : appelée aussi « Asie orientale », elle comprend la Chine, le Japon, les deux Corée, Taiwan et Singapour.

Périphérie du monde : espace géographique situé à l’écart du dynamisme économique mondial.

Centre du monde : espace géographique constituant le moteur de la croissance économique mondiale.

 

                  I/ L’espace le plus peuplé du monde

 

Transition démographique : passage d’une situation de forte natalité et de forte mortalité (pays pauvre) à une situation de faible natalité et de faible mortalité (pays riche).

Politique de l’enfant unique : politique de contrôle des naissances imposant aux familles chinoises d’avoir un seul enfant, afin de maîtriser la très forte croissance démographique du pays. Les réfractaires, condamnés à verser une amende, sont aussi privés d’avantages sociaux. Cette politique, entrée en vigueur en 1979, a connu, au fil des années, toute une série d’assouplissements (autorisant un deuxième enfant) en faveur des paysans, des minorités ethniques (Ouïghours), et même pour les couples dont l’un des membres est enfant unique (2013). Depuis le 1er janvier 2016, toutes les familles chinoises ont l’autorisation de donner naissance à un deuxième enfant.

Planning familial : institution (féministe) permettant aux femmes (souvent jeunes, isolées et/ou démunies) d’accéder à la contraception et à l’avortement, à l’abri de toute contrainte familiale ou sociale, afin de rester seules décisionnaires en matière de maternité.

Accroissement naturel : augmentation de la population, du fait du nombre des naissances.

 

Mégapole : très grande ville peuplée d’au moins 10 millions d’habitants. A ne pas confondre avec « métropole » (grande ville) et « mégalopole » (grande région urbaine). Une mégalopole (Megalopolis) est constituée de mégapoles (New York) et de métropoles (Boston).

Gentrification : « enrichissement », « embourgeoisement » ; vient du mot anglais « gentry » (petite noblesse).

Paupérisation : « appauvrissement » ; vient du latin « pauper » (pauvre).

 

                  II/ L’espace le plus dynamique du monde

 

Kereitsu : nom donné aux FTN japonaises, telles Sony et Toyota.

METI : « Ministry of Economy, Trade and Industry » (« Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie »). C’est en 2001 que le METI succède au MITI (« Ministry of International Trade and Industry ; traduit en français par « Ministère du Commerce international et de l’Industrie »).

IDE : investissement direct à l’étranger.

Délocalisation : fait de fermer une entreprise dans son pays d’origine (France) pour la rouvrir à l’étranger (Japon), le plus souvent pour faire des économies sur les salaires.

Montée en gamme : capacité d’une entreprise à faire évoluer sa production « bas de gamme » vers une production « haut de gamme ».

Dragons asiatiques : expression désignant 4 pays d’Asie de l’Est qui, au cours des années 1960-1970, après le Japon (1950-1960), sont les premiers à entamer leur émergence économique. Sont concernés par cette métaphore animalière faisant référence à un monstre légendaire originaire d’Asie : la Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hong Kong.

NPI : « nouveaux pays industriels » ; autre nom donné aux quatre dragons asiatiques.

Chaebol : nom donné aux FTN sud-coréennes, telles Samsung et LG.

 

Avantage comparatif : intérêt qu’une entreprise trouve à s’installer dans un pays étranger plutôt que dans un autre. En l’occurrence, tout dépend de l’avantage recherché par cette entreprise. Si elle recherche une main-d’œuvre faiblement rémunérée, elle privilégiera souvent la Chine.

Tigres asiatiques : expression désignant 4 pays d’Asie du Sud-Est qui, au cours des années 1990-2000, après le Japon, et les quatre dragons, entament à leur tour une période de forte croissance économique. Sont concernés par cette métaphore faisant référence à un animal originaire d’Asie : la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines.

 

« Vol d’oies sauvages » : surnom donné aux émergences différées et successives des différentes régions d’Asie, selon des courbes qui ne seraient pas sans rappeler le vol en groupes des oies sauvages.

 

                  III/ Un espace confronté à plusieurs défis

 

Industrialisation : période au cours de laquelle l’activité économique d’un pays passe du secteur primaire (champ) au secteur secondaire (usine).

Urbanisation : période au cours de laquelle la population d’un pays quitte l’espace rural (village) au profit de l’espace urbain (ville).

Motorisation : période au cours de laquelle la population d’un pays, en voie d’enrichissement, s’équipe en véhicules automobiles à moteur.

Culture commerciale : pratique agricole aux termes de laquelle les récoltes sont entièrement vouées à la vente et à l’exportation.

 

COP : « Conference of Parties » (« Conférence des Parties ») ; expression désignant les Sommets internationaux organisés dans le domaine de l’écologie et de l’environnement. La COP-21, tenue à Paris en 2015, fait référence au 21e Sommet consacré à l’environnement.

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J
Bonjour,<br /> Qu'est ce que vous en entendez par "métropole millionnaire?<br /> Je vous souhaite une bonne soirée
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L
Bonjour,<br /> Par "métropole millionnaire", j'entends "ville d'au moins un million d'habitants".<br /> Bonne(s) lecture(s).
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merci beaucoup! Si j'ai ce chap pour le BAC et en plus une bonne note, ça sera grâce à toi.
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M
Merci pour ton blog, j'aurai jamais eu une bonne note en HG sans toi.
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