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COMPOSITION 5 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIAL

28 Août 2016 , Rédigé par Laurent Boscher Publié dans #TERMINALE - S

COMPOSITION 5 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIALCOMPOSITION 5 - ETATS-UNIS/BRESIL : RÔLE MONDIAL
INTRODUCTION

Présentation. Les Etats-Unis et le Brésil sont les deux plus grandes puissances du continent américain. Alors que les Etats-Unis, 3e puissance mondiale au regard de son peuplement et de sa superficie, rassemblent 325 millions d’habitants répartis sur 9,6 millions de km2, le Brésil, 5e puissance mondiale au regard de son peuplement et de sa superficie, réunit 207 millions d’habitants dispersés sur 8,5 millions de km2. La population et le territoire, cependant, si importants soient-ils pour permettre le rayonnement d’un Etat, ne sont pas nécessairement suffisants pour garantir la compétitivité mondiale de celui-ci.

Problématique. Quel est justement, à l’échelle du monde, le rôle des Etats-Unis et du Brésil ? Ce rôle est-il parfois contesté ?

Plan. Le rôle des Etats-Unis, hyperpuissance, et du Brésil, puissance émergente, n’est évidemment pas le même, tant sur le plan politique que sur le plan économique ; dans les deux cas, pourtant, leurs rôles respectifs sont parfois la cible de contestation.

DEVELOPPEMENTS

[I] Le rôle politique des Etats-Unis et du Brésil, à l’échelle mondiale, n’est pas comparable, au sens où celui des Etats-Unis est de loin supérieur à celui du Brésil. Et pour cause : la puissance des Etats-Unis est ancienne et achevée, tandis que celle du Brésil est récente et en voie de constitution. Faut-il alors en conclure que ces deux géants américains sont plus rivaux qu’alliés ?

[A] La puissance des Etats-Unis est ancienne et achevée. Les Etats-Unis, en effet, nés au XVIIIe siècle, à la faveur de la guerre d’Indépendance remportée contre l’Angleterre (1776-1783), sont devenus une puissance économique au XIXe siècle et une puissance politique au XXe siècle. Grande puissance depuis l’entre-deux-guerres, superpuissance au temps de la Guerre froide, les Etats-Unis, selon l’expression d’Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, sont devenus une hyperpuissance à partir de 1991, période à compter de laquelle le monde est devenu unipolaire après avoir été bipolaire. Depuis la fin de la Guerre froide, marquée par la défaite de l’URSS et la victoire des Etats-Unis, ceux-ci, élevés au rang de « gendarme du monde », dominent seuls la planète, sans l’ombre d’un rival. 1ers dans les secteurs institutionnel, militaire et culturel, les Etats-Unis sont les seuls à disposer de la force et du charme, du pouvoir de contrainte (Hard Power) et du pouvoir de séduction (Soft Power). Ainsi, sur le plan institutionnel, les Etats-Unis dominent toutes les grandes organisations internationales (ONU, FMI, BM, OMC, G8, G20). Sur le plan militaire, depuis les attentats du 11 septembre 2001, la force de frappe de la plus puissante armée au monde a été encore renforcée, 36% des dépenses militaires mondiales étant le fait des seuls Américains. Même sur le plan culturel, via le cinéma, les films, la télévision, les séries, la musique et Internet, ils exportent le mode de vie américain (American Way of Life), savamment entretenu par un mythe, le fameux « rêve américain » (American Dream), à l’origine de l’américanisation du monde. Les Etats-Unis, pour toutes ces raisons, sont l’unique puissance globale de la planète.

[B] La puissance du Brésil, elle, est récente et en voie de constitution. Le Brésil, en effet, découvert en 1500 par le navigateur Cabral, colonisé par les Portugais durant trois siècles, accède à l’indépendance en 1822. Empire devenu République, le pays, après avoir goûté à la démocratie, fait, durant la Guerre froide, l’expérience de la dictature entre 1964 et 1985. C’est après, et après seulement, que le Brésil, engagé sur la voie de la reconstruction démocratique, pose les premières fondations de sa puissance politique. Aujourd’hui, le Brésil, 1re puissance d’Amérique latine, est considéré comme une grande puissance émergente. Celle-ci joue, à l’échelle mondiale, un rôle croissant dans tous les secteurs : institutionnel, militaire et culturel. Ainsi, sur le plan institutionnel, le Brésil est membre de l’ONU, du MERCOSUR, du G20, des BRICS et de l’IBAS. Sur le plan militaire, le Brésil, qui dispose de la 14e armée au monde, se classe à la 11e place de la liste des pays par dépenses militaires. Sur le plan culturel, en dernier lieu, le Brésil, comme les Etats-Unis, entretient son pouvoir de séduction, via son folklore (carnaval, samba, plages), sa capacité à accueillir des événements mondiaux (Jeux Olympiques, Coupe du Monde de football) mais aussi ses séries télévisées, les telenovelas, vendues dans toute l’Amérique latine, ainsi qu’en Europe de l‘Est et en Afrique, où elles sont plus regardées que les séries étatsuniennes, plus chères à diffuser.

[C] Les Etats-Unis et le Brésil sont-ils alors des rivaux ou des alliés ? La réponse ne va pas de soi. D’un côté, les ambitions des Etats-Unis et du Brésil sont contradictoires. L'ascension géopolitique du Brésil, souligne-t-on souvent, ne fait pas les affaires des Etats-Unis, qui depuis le début du XXIe siècle se sont évertués à imposer leur domination sur le continent américain (« impérialisme yankee »). Elle leur déplaît encore plus lorsque le Brésil prétend se mêler de graves problèmes internationaux. En 2010, par exemple, lorsque Brasilia, avec l'aide de la Turquie, a voulu négocier directement avec le régime iranien à propos de son présumé programme d'arme nucléaire, les Etats-Unis n'ont guère apprécié de voir ainsi le Brésil prétendre jouer dans la cour des « grands » et le lui ont fait savoir. D’un autre côté, la coopération entre les Etats-Unis et le Brésil est nécessaire. On peut effectivement douter du fait que les ambitions brésiliennes débouchent un jour sur un conflit avec les Etats-Unis, et ce, pour deux raisons. D'abord, parce que, à tout prendre, les Etats-Unis préfèrent voir le Brésil devenir le leader du continent sud-américain plutôt que le Venezuela, très anti-américain et enrichi par la flambée des cours du pétrole. Ensuite, parce que l'émergence brésilienne ne constitue pas un danger pour les Etats-Unis, qui sont surtout obnubilés par le « réveil » chinois. Le Brésil peut donc bien doubler son PIB et même acheter toutes les armes qu'il veut dans le but de se doter d’une armée puissante, il restera encore longtemps très loin du niveau des Etats-Unis.

[Transition] Le rôle politique des Etats-Unis et du Brésil, plus alliés que rivaux, est donc majeur à l’échelle mondiale. Celui-ci, pourtant, ne serait pas ce qu’il est sans le rôle économique majeur qu’exercent également ces deux puissances dans les échanges internationaux.

[II] Le rôle économique des Etats-Unis et du Brésil, à l’échelle mondiale, n’est pas comparable, au sens où celui des Etats-Unis est ici aussi de loin supérieur à celui du Brésil. Et pour cause : les Etats-Unis, 1re puissance économique mondiale, sont une hyperpuissance, alors que le Brésil, classé au 9e rang, est seulement une puissance émergente. Pour autant, la croissance, elle, est plus brésilienne qu’étatsunienne.

[A] Les Etats-Unis sont une hyperpuissance. Ils sont les 1ers dans le secteur primaire, grâce à des terres arables immenses et riches, une agriculture productiviste ultraperformante et un système agroalimentaire parfaitement intégré au marché mondial (Walmart). Ils sont également les 1ers dans le secteur secondaire, grâce à des ressources naturelles abondantes (charbon des Appalaches, pétrole du Texas, minerais du Nevada) ainsi qu’à des FTN (Exxon, General Motors, Boeing) qui dominent le marché mondial dans tous les secteurs (pétrole, automobile, aviation). Ils sont enfin les 1ers dans le secteur tertiaire, grâce à la qualité de leur capital humain (Harvard), leur grande capacité d’innovation (NTIC), le fort dynamisme de leurs entreprises (Apple, Microsoft) et la grande attractivité qu’exercent le « rêve américain » sur les immigrés (1er pays au monde pour l’accueil d’étrangers), leur pays sur les touristes (1er pays au monde pour les dépenses des touristes étrangers) et leurs universités sur les étudiants du monde entier (brain drain). Sur le plan financier, les Etats-Unis occupent également les 1ers rangs mondiaux : d’abord, en raison du dollar, qui, en dehors de la « zone euro », demeure la monnaie des échanges internationaux ; ensuite, en raison de la Bourse, qui, via celle de New York et de Chicago, capte l’essentiel des flux mondialisés de capitaux ; enfin, en raison des IDE qui, pour les sortants comme pour les entrants, placent les Etats-Unis au 1er rang.

[B] Le Brésil, lui, est une puissance émergente. Longtemps maintenu en marge des échanges internationaux, en raison de la Guerre froide et de la dictature militaire qui sévissait dans le pays à cette époque, le Brésil, converti depuis lors à la démocratie et à l’économie de marché, a entamé une ascension qui l’a propulsé au 9e rang mondial d’après son PIB. Le Brésil, à la tête d’un territoire immense et riche, dispose de ressources si abondantes qu’il fait figure de 3e exportateur agricole mondial, notamment grâce aux tout premiers rangs qu’il occupe en matière de : café, sucre, agrumes et bovins (1er), soja et tabac (2e), maïs et porcins (3e) ainsi que cacao (5e), le tout lui permettant d’être à la tête d’une très puissante industrie agroalimentaire (JBS, Brazil Foods). Le Brésil, cependant, n’est pas seulement une grande puissance agricole. Il est aussi, de plus en plus, une puissance industrielle majeure, en particulier grâce à la présence sur le marché mondial de certaines de ses redoutables FTN, comme Vale (minerais), Petrobras (pétrole), Gerdau (sidérurgie) ou Embraer (aéronautique), toutes parties à la conquête de nouveaux marchés. La présence, enfin, dans son sous-sol d’importantes réserves minières (or, fer, pétrole) et sur son sol de la plus grande forêt du monde, l’Amazonie, ainsi que du plus grand fleuve de la planète, l’Amazone, constitue naturellement des atouts supplémentaires. En définitive, c’est surtout dans le secteur tertiaire que le Brésil accuse un retard important sur les Etats-Unis.

[C] La croissance économique, en revanche, est plus brésilienne qu’étatsunienne. Sur le plan commercial, en effet, les Etats-Unis sont dans une position moins favorable : certes, ils exportent beaucoup vers l’étranger, essentiellement grâce à leurs FTN (2e exportateur mondial, derrière la Chine) ; mais ils importent davantage encore en raison de la très forte demande intérieure qu’explique le niveau de vie élevé des habitants. Résultats : la balance commerciale américaine affiche un déficit record (500 milliards de dollars, en 2015), tandis que la dette publique du pays ne cesse de se creuser au fil des années (18.000 milliards de dollars en 2015). Le Brésil, de son côté, est, après la Chine, la 2e des puissances émergentes (BRICS). Pour preuve : le pays, après avoir été endetté, est devenu un pays créditeur au sein du FMI ; son économie, de plus en plus ouverte aux IDE, est marquée par une forte croissance (+58% entre 2000 et 2015) ; ses exportations ont été multipliées par 5 entre 2000 et 2015 ; ses FTN s’imposent partout en Amérique latine ; sa balance commerciale, enfin, est très excédentaire (+14%, en 2015). Les résultats économiques du Brésil sont d’autant plus encourageants que les échanges internationaux, largement circonscrits pour l’heure à la seule Amérique (Nord et Sud), sont en train de s’étendre au reste de la planète, depuis l’Europe jusqu’à l’Asie. L’argent gagné, grâce aux fruits de la croissance, est actuellement investi en Afrique et au Moyen-Orient afin de sécuriser les accès aux matières premières (hydrocarbures), indispensables à la poursuite du développement.

[Transition] Le rôle économique des Etats-Unis et du Brésil, en léger déclin pour l’un, en pleine ascension pour l’autre, est donc majeur à l’échelle mondiale. C’est précisément cette domination, source de grandes ambitions, qui fait parfois naître la contestation au sein de la communauté internationale.

[III] Le rôle des Etats-Unis et du Brésil est parfois la cible de contestations. Celles-ci dénoncent surtout leur attitude hégémonique : les Etats-Unis, parce qu’ils veulent dominer le monde ; le Brésil, parce qu’il veut se rendre maître de l’Amérique latine.

[A] Le rôle des Etats-Unis est la cible de contestations, surtout depuis 2003. En 2003, en effet, au moment de la guerre en Irak, les Etats-Unis, seul gendarme du monde depuis 1991, renoncent, dans le domaine des relations internationales, à la pratique du multilatéralisme au bénéfice de celle que l’on appelle l’unilatéralisme. L’unilatéralisme désigne la pratique qui consiste, pour un Etat, à entrer en guerre, seul ou avec des alliés dans le cadre d’une coalition, sans respecter le droit international, lequel impose depuis 1945 et la fondation de l’ONU un vote préalable de son Conseil de sécurité. C’est précisément ce qui se passe en 2003 lorsque les Etats-Unis de George W. Bush interviennent en Irak pour renverser le dictateur Saddam Hussein, accusé de concevoir secrètement l’arme atomique et de financer le terrorisme international. Au final, certes, le dictateur est bel et bien renversé, mais, en Irak, l’intervention américaine, loin de résoudre les problèmes, les a encore accentués. Voilà pourquoi, depuis 2003, et la guerre en Irak, à l’origine d’un regain mondial d’antiaméricanisme, l’hyperpuissance est de plus en plus critiquée et la légitimité de son action parfois remise en cause. Des pays comme l’Allemagne et la France, mais aussi des puissances émergentes, tels la Chine, la Russie et le Brésil, défendant une vision multilatérale, s’opposent, depuis cette époque, de plus en plus ouvertement au monde unipolaire défendue par les Etats-Unis et plaident, à l’inverse, en faveur de la construction d’un monde multipolaire, dans lequel la gouvernance mondiale ne serait pas détenue par les seuls Américains, mais par une communauté d’Etats. Depuis 2009, toutefois, l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, et sa réélection en 2013, ont eu pour effet d’infléchir la politique internationale des Etats-Unis, à nouveau soucieux de privilégier le multilatéralisme sur l’unilatéralisme.

[B] Le rôle du Brésil, comme celui des Etats-Unis, est parfois aussi la cible de contestations. Celles-ci, en l’occurrence, émanent essentiellement de ses voisins d’Amérique du Sud, inquiets de sa politique hégémonique. Il faut dire que la réussite économique du Brésil donne du poids à ses prétentions politiques. Après s’être imposé aux dépens de sa rivale historique, l’Argentine (son PIB lui est 4 fois supérieur), puis du reste de l’Amérique du Sud (son PIB représente 44 fois celui de l’Uruguay et 87 fois celui du Paraguay), au point que certains de ses voisins dénoncent le néo-impérialisme brésilien dans le cadre du MERCOSUR dont il est la locomotive, le Brésil tente de s’imposer désormais, parmi les BRICS et les IBAS, comme le porte-parole naturel des nations émergentes. De telles ambitions indisposent particulièrement les deux principaux rivaux du Brésil, l’Argentine et le Mexique, qui régulièrement se disent opposés à l’idée que leur voisin obtienne une place permanente au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que représentant de la région. Bien plus : dans le souci identique de remettre en question la position du Brésil comme centre de gravité du sous-continent, de nouveaux projets d’intégration se sont fait jour dans la région. L’Alliance du Pacifique, conclue en 2012, entre le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou, en est le plus récent exemple. Elle témoigne de la défiance que le Brésil inspire désormais à ses voisins sud-américains. Ainsi, le Brésil, après l’Europe et les Etats-Unis par le passé, est à son tour accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer, en Amérique latine, une nouvelle forme d’impérialisme à laquelle certains n’hésitent plus à donner le nom de néocolonialisme. En Amérique, donc, le Brésil, comme les Etats-Unis, a cessé de rassurer ses voisins pour faire naître un sentiment plus diffus : celui de la peur.

CONCLUSION

Fermeture. Le rôle des Etats-Unis et du Brésil, à l’échelle du monde, n’est pas comparable. Alors que les Etats-Unis sont une hyperpuissance dominant le monde depuis longtemps, le Brésil est une puissance émergente se bornant à dominer l’Amérique latine depuis peu. Dans les deux cas, pourtant, il s’agit de puissances, l’une mondiale, l’autre régionale, animées par une volonté hégémonique, à la fois politique et économique, source d’inquiétudes de la part de leurs voisins et/ou concurrents.

Ouverture. La poursuite du déclin étatsunien et la persistance de l’émergence du Brésil, cependant, pourraient-elles, à terme, avoir pour conséquence d’inverser les rôles en faisant, à l’échelle mondiale, du Brésil un acteur principal et des Etats-Unis un second rôle ?

VOCABULAIRE

 

                  I/ Rôle politique

 

Guerre d’Indépendance : période pendant laquelle les futurs Etats-Unis d’Amérique, alors colonie de la Couronne d’Angleterre, combattent la puissance coloniale anglaise afin d’obtenir leur indépendance (1775-1783).

Guerre froide : période au cours de laquelle le monde, divisé en deux (bipolaire), est le théâtre d’un conflit opposant le « bloc de l’Ouest » des Etats-Unis au « bloc de l’Est » de l’URSS, le premier partisan de la démocratie capitaliste, le second de la dictature communiste. La Guerre froide, appelée aussi « ancien ordre mondial », se solde par la victoire des Etats-Unis et la défaite de l’URSS (1945-1991).

Grande puissance : période pendant laquelle la puissance des Etats-Unis rivalise avec celle des Européens, Royaume-Uni et France (1900-1945).

Superpuissance : période pendant laquelle la puissance des Etats-Unis rivalise avec celle de l’URSS (1945-1991).

Hyperpuissance : période pendant laquelle la puissance des Etats-Unis ne rencontre plus de rivale (1991...).

Monde unipolaire : monde au sein duquel il existe un seul pôle, en l’occurrence les Etats-Unis (1991-2009).

Monde multipolaire : monde au sein duquel il existe de multiples pôles, notamment les Etats-Unis, l’UE et les BRICS (2009...).

Hard Power : pouvoir de contrainte. Pouvoir politique et militaire permettant à un pays de se constituer des alliés par la force qu’il exerce sur eux. Le recours à la guerre fait partie du Hard Power.

Soft Power : pouvoir de séduction. Pouvoir économique et culturel permettant à un pays de se constituer des alliés par l’attrait qu’il exerce sur eux. Le mode de vie d’un pays (American Way of LifeAmerican Dream) fait partie de son Soft Power.

ONU : Organisation des Nations Unies (New York).

FMI : Fonds monétaire international (Washington). Banque prêtant de l’argent aux pays en difficulté économique.

OMC : Organisation mondiale du commerce (Genève). Tribunal sanctionnant le non-respect des règles du libéralisme par certains pays : par exemple, un pays fixant des barrières douanières élevées afin de protéger les entreprises locales contre la concurrence étrangère (protectionnisme).

G8 : « Groupe des Huit ». Sommet international annuel rassemblant les huit principaux pays du Nord (les plus riches).

G20 : « Groupe des Vingt ». Sommet international annuel rassemblant les 11 principaux pays du Nord et les 9 principaux pays du Sud.

IBAS : forum de dialogue constitué par l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. Fondé en 2003, surnommé le « G3 », il veut favoriser le dialogue Sud-Sud.

American Way of Life : « mode de vie américain », fondé sur la liberté (démocratie) et la consommation (capitalisme).

 

Colonisation : acte par lequel un pays prend possession d’un autre pays afin de soumettre celui-ci à son pouvoir et à ses lois.

Indépendance : acte par lequel le pays colonisé rompt les liens avec le pays colonisateur afin d’accéder à la liberté (décolonisation).

MERCOSUR : Marché commun du Sud. Créé en 1991, entré en vigueur en 2005, cet espace économique (zone de libre-échange) regroupe 5 pays d’Amérique du Sud : Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Venezuela (suspendu depuis 2016).

 

Géopolitique : désigne, au sens large, les relations internationales ; au sens étroit, l’influence de la géographie sur la politique.

 

                  II/ Rôle économique

 

Terre arable : terre propice à l’agriculture (du latin « arabilis » : labourable, cultivable).

Agriculture productiviste : agriculture produisant beaucoup avec peu de terres et peu d’agriculteurs, mais avec beaucoup d’engins mécaniques (tracteurs, moissonneuses-batteuses) et beaucoup de produits chimiques (engrais). On parle aussi d’agriculture intensive.

Système agroalimentaire : modèle d’organisation économique intégrant tous les acteurs du secteur de l’alimentation, depuis les constructeurs (tracteurs) et les ingénieurs (engrais) jusqu’aux producteurs (agriculteurs), transformateurs (emballage) et autres vendeurs (supermarchés).

Capacité d’innovation : aptitude à créer, à inventer, à faire les modes, grâce à des investissements élevés d’un pays dans la R&D (Recherche et Développement).

IDE sortant : total des investissements placés par un pays à l’étranger (exemple : investissement des Etats-Unis en Chine).

IDE entrant : total des sommes investies par des pays étrangers dans un pays donné (exemple : investissement de la Chine aux Etats-Unis).

Brain drain : « fuite des cerveaux ». Concerne les « migrations de cerveaux », c’est-à-dire les migrants diplômés quittant leur pays pour un autre.

 

Balance commerciale : désigne, au sein d’un pays, la différence entre les exportations et les importations de marchandises. Si les exportations sont supérieures aux importations, la balance commerciale du pays est excédentaire. Si, à l’inverse, les exportations sont inférieures aux importations, la balance commerciale est déficitaire.

Dette publique : désigne la situation d’un pays qui dépense plus d’argent (frais de fonctionnement) qu’il n’en gagne (recettes fiscales).

 

                  III/ Rôle contesté

 

Hégémonie : « domination ».

 

Multilatéralisme : pays qui prend de multiples avis avant d’entrer en guerre aux dépens d’un pays. Par exemple : les Etats-Unis, lorsqu’ils demandent l’autorisation de l’ONU avant de partir en guerre (2001, guerre en Afghanistan). 

Unilatéralisme : pays qui obéit à son unique avis avant d’entrer en guerre aux dépens d’un pays. Par exemple, les Etats-Unis lorsqu’ils ne demandent pas l’autorisation de l’ONU avant de partir en guerre (2003, guerre en Irak).

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